La Guinée cherche à améliorer son intégration dans la sous-région. Elle est membre de la CEDEAO mais pas de la zone franc. Les autorités guinéennes réfléchissent à un rapprochement progressif avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). La Guinée est également membre de l’Autorité du bassin du Niger (avec le Nigéria, le Niger, le Cameroun, le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’ivoire et le Tchad) et de l’Union du fleuve Mano (avec la Sierra Leone, le Libéria et la Côte d’Ivoire).

Au contact de la Côte d’Ivoire, du Libéria et de la Sierra Leone, la Guinée a subi le contrecoup des crises régionales, avec près de 100 000 réfugiés (libériens, ivoiriens, sierra-léonais) sur son territoire au début des années 2000.

La fin de la guerre civile au Libéria a permis de consolider durablement la paix dans la sous-région et d’ouvrir la voie à une réconciliation entre les pays membres de l’Union du fleuve Mano. Mme Saran Daraba KABA, candidate malheureuse à la présidentielle guinéenne de 2010, est la Secrétaire générale de cette organisation. Le Président Alpha Condé en a été désigné Président en exercice lors du 23ème sommet de l’organisation (Conakry, 4 mai 2014).

Lors de la crise guinéenne, la mobilisation de la communauté africaine a été importante. La CEDEAO a nommé le président burkinabè Compaoré facilitateur du processus de sortie de crise. C’est grâce à l’action du Président Blaise Compaoré que la « Déclaration conjointe de Ouagadougou » du 15 janvier 2010 a scellé le lancement du processus de transition guinéen. La CEDEAO a aussi imposé un embargo sur les armes (sommet extraordinaire d’Abuja le 17 octobre 2009) qui a été levé, à la suite de l’organisation des élections présidentielles, le 27 novembre 2010.

L’Union africaine avait imposé un régime de sanctions aux membres de la junte qui consistait en des refus de délivrer des visas, des restrictions de voyages et des gels d’avoirs (décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, Abuja, 29 octobre 2009). A la suite de l’élection du Président Condé, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, par une décision du 9 décembre 2010, a réintégré la Guinée et levé ses sanctions.