SEM. Makalé Camara
Ministre de Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Étranger

Makale-Amba_Guinee_FranceMakalé Camara, une diplomate chevronnée, juriste et leader de la société civile engagée au service du dialogue politique et de la promotion des femmes, nommée ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger

Par son expertise et son engagement sur le terrain de la diplomatie, en faveur de la paix et de la sécurité, du dialogue politique, du droit du travail, de l’emploi et de la promotion des femmes, Makalé Camara, 59 ans, figure parmi les personnalités du nouveau gouvernement guinéen. Elle est l’un des visages marquants du nouveau gouvernement de travail et d’actions, composé par le Président Alpha Condé avec le nouveau Premier ministre Mamady Youla, sur le critère principal de la compétence afin de soutenir la création d’emplois et la reprise économique en Guinée, notamment en faveur de la jeunesse, et d’accélérer le développement du pays.

Makalé Camara figure parmi les seize nouveaux ministres du gouvernement, tous retenus pour leurs expertises. Sa nomination au poste de ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger concrétise aussi l’engagement du Président Alpha Condé à promouvoir l’égalité des genres. La nouvelle équipe gouvernementale est en effet marquée par la remise de sept ministères stratégiques à des femmes reconnues pour leurs compétences.

Avec 35 années d’expérience professionnelle au sein de l’administration guinéenne et de la société civile, Makalé Camara est une diplomate chevronnée, juriste de formation ayant travaillé au renforcement du droit du travail en Guinée, ainsi qu’une figure de la société civile guinéenne, engagée au service du dialogue politique et social et de la promotion des femmes.

De 2012 à décembre 2015, elle a occupé le poste de Secrétaire Générale du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires en Guinée (REFAMP/G), structure créée en 1997 dans tous les pays africains sur proposition des Nations Unies. En 1997, elle avait déjà été nommée à ce poste, devenant ainsi la première Secrétaire Générale du REFAMP/G. A cette fonction, elle a, dans le cadre de la lutte contre Ebola et sur invitation de la Ministre des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, mené plusieurs délégations pour des campagnes de sensibilisation dans les marchés, débarcadères, mosquées, écoles et autres lieux de regroupement, afin de prévenir la diffusion de l’épidémie au sein des populations les plus vulnérables. En mars 2015, elle a participé, à l’invitation de l’UAF-Africa, à la rencontre à Harvard University d’Eminentes Femmes Africaines sur leur rôle en faveur du renforcement des droits des Femmes, vingt ans après la Conférence Mondiale des Femmes à Beijing. Fin mars 2015, elle est également intervenue à la 59e Session de la Conférence Internationale des Femmes. En avril 2015, elle a créé le mouvement de Femmes et de Jeunes de Guinée pour la Paix (FEMJEUGUIP) pour aider au dialogue entre les acteurs politiques concernant le calendrier électoral. En novembre 2015, à l’occasion des Journées portes ouvertes sur la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Ibn Chambas, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, l’a invitée à intervenir sur « l’Implication des Femmes dans le Dialogue Politique en Guinée ».

De 2007 à 2011, Makalé Camara a été Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Guinée en France, en Espagne, au Portugal et à Monaco. Résidente à Paris, elle a été Déléguée permanente à l’UNESCO, Représentante à la Francophonie et au BIE. Elle a animé plusieurs rencontres sur les questions de co-développement, des opportunités d’investissement en Guinée. Elle a été membre du Partenariat Eurafricain.

De 2002 à 2007, Makalé Camara a été Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Guinée au Sénégal, en Gambie, au Cap-Vert et en Mauritanie. Elle a aussi procédé au rapprochement entre la République de Guinée et la République de la Corée du Sud, par la signature d’un accord d’établissement des relations diplomatiques et d’autres accords de coopération. Elle a procédé à cette signature en août 2006 à Séoul, en présence de Ban Ki-Moon, alors ministre des Affaires Etrangères de la République de Corée.

De 1997 à 2002, Makalé Camara a été Secrétaire Générale du REFAMP/G. Alors que la guerre persistait au Libéria et en Sierra Léone, le REFAMP/G a organisé, à son initiative, une Conférence sous-régionale sur l’Implication des Femmes dans la prévention et la gestion des conflits en Afrique de l’Ouest, en janvier 2000 en Guinée. Cette conférence, première du genre en Afrique de l’Ouest, a rencontré un franc succès. A travers le REFAMP/G, Makalé Camara s’est largement investie dans les actions de maintien de la paix et de solidarité envers les refugiés et les personnes déplacées. Dans le cadre de ses activités au sein de la société civile, elle a participé à de nombreux forums sur la paix et la sécurité, la bonne gouvernance, la stabilité sociale et le développement durable. En 2000, en tant qu’observateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), elle a participé au référendum constitutionnel de la Côte d’Ivoire. En 2001, à l’invitation de l’USAID, elle a été invitée à suivre aux Etats-Unis une session sur la « gestion des conflits, planification et coopération entre civil et militaires » à Harvard University, JFK School of Governement.

En 1998, Makalé Camara a participé au Haut Conseil aux Affaires Electorales pour garantir la transparence des élections présidentielles.

De 1997 à 2000, Makalé Camara a présidé le Conseil d’Administration de l’Office National de l’Emploi et de la Main d’Œuvre (ONEMO). A ce poste, elle a été chargée d’orienter la politique nationale de création d’emplois.

De 1994 à 1996, Makalé Camara a occupé le poste de ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et des Forêts. Elle a simultanément été membre du Comité de Coordination Economique et Financière (CCEF), chargée de la politique économique du Gouvernement et des négociations avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux. A ce poste, elle a mené des projets de développement pour les populations. Elle a également négocié et obtenu de la Banque Mondiale le projet des services agricoles II en1995. La même année, à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de la FAO, elle a participé, à l’invitation du Forum Francophone des Affaires du Québec, à une conférence sur les potentialités agricoles et les perspectives de l’agro-industrie en Guinée.

De 1992 à 1994, Makalé Camara a occupé le poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales, à la Promotion Féminine et à l’Enfance. A l’issue de sa prise de contact avec les organisations féminines de la Guinée, elle a mené une étude portant analyse des freins et vecteurs d’appui pour une meilleure prise en compte des activités de la couche féminine. A la préparation de la Conférence Mondiale des Femmes de Beijing, elle a assumé la Présidence du Comité National Préparatoire de la Conférence Régionale de Dakar en 1994. La même année, elle a par ailleurs participé à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) tenue au Caire.

De 1991 à 1992, Makalé Camara a été membre du Comité Transitoire de Redressement National (CTRN), organe législatif chargé de mettre en place la loi fondamentale, les institutions républicaines et l’organisation administrative et sociale de la 2ème République. Cette institution a joué le rôle dévolu à un Parlement et a été le creuset de toutes les lois régissant un Etat de Droit. Aujourd’hui encore, le législateur s’inspire de ces textes de loi.

De 1986 à 1991, Makalé Camara a occupé le poste d’Inspectrice Générale du Travail au ministère de la Fonction publique, chargée notamment de l’adaptation et de la mise en place du Droit du travail conformément aux mutations de l’économie et de la société guinéennes vers le libéralisme. A cette fonction, elle a aussi joué un rôle d’arbitre entre les syndicats et le patronat, en veillant au respect des conditions de travail par la négociation de conventions par secteurs d’activités.

En 1985, Makalé Camara a été Directrice Nationale du séminaire de la fonction publique (Centre de formation). De 1982 à 1984, elle a occupé le poste de Chef du Service Chargé des Relations internationales au Ministère de la fonction publique, chargé notamment de la coopération bilatérale en matière de législation du travail et des droits syndicaux. De 1981 à 1982, elle a été Chef de Division chargée du contrôle des départements ministériels au Ministère du travail et de la fonction publique. De 1980 à 1981, elle a été Assistante au Parquet Général de la République (Ministère de la Justice).

Née en 1956 à Mamou, Makalé Camara est diplômée de l’Université de Conakry, avec un Master en Droit du travail en 1980. Elle a suivi plusieurs formations au Bureau International du Travail (BIT) et à la Direction du Travail à Paris. Humphry Fellow, elle a également suivi une formation en Relations Internationales et Gestion du Développement pendant un an à American University à Washington en 1984.

Makalé Camara est membre, au niveau national, du Comité de Pilotage de la « Lutte contre les Mutilations Génitales ».

Makalé Camara est Chevalière de l’Ordre National du Mérite depuis juillet 2008.